Au temps des verriers
L’actuelle ville de Freyming-Merlebach tire son origine de la fusion intervenue en 1971 de deux communes limitrophes, situées dans le Warndt, partie orientale du plateau lorrain à cheval sur la France et l’Allemagne.
Avant de se trouver, vers 1905, au cœur même de l'activité minière, les deux villages, nés à l’aube du XVIIe siècle, ont participé de l’économie de subsistance propre à une région boisée, au sol pauvre et de peuplement ténu. On relève l’existence de verriers à Merlebach (Merlebourg), seigneurie de Faulquemont, vers 1590 ; le nombre d’exemptions fiscales mentionné dans la charte concédée, en 1602, par Pierre-Ernst, Comte de Créhange, démontre, par ailleurs, la difficulté qu’il y eut à fixer des colons à Freyming (Freymengen).
Cette terre, propice au passage des belligérants, n’a pas non plus été épargnée par les fléaux de la guerre : c’est ainsi que le hameau mis à feu et à sang par les suédois en 1637, ne comptait plus que 80 habitants à la fin du "tragique XVIIe siècle".
Lorsqu’interviennent, après 1815, les premières prospections minières dans la partie orientale du Bassin Houiller, les communautés de Freyming et de Merlebach tirent depuis longtemps une partie non négligeable de leur revenu de l’industrie artisanale : fabrication d’objets en bois, façonnage de tuiles, mouture des grains... ; une forge, sise à Sainte-Fontaine, annexe de Freyming, ainsi qu’une quinzaine de clouteries occupent, vers 1844, une centaine de personnes.